Black Lives Matter

Black Lives Matter

Témoignages audio récoltés durant le rassemblement et la manifestation Black Lives Matter organisés à Liège le 6 juin 2020 suite au meurtre raciste de George Floyd.

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Black lives matter. La vie des Noir·e·s compte.

Faut-il encore le rappeler ?

Oui. Et même le scander.

Des milliers de personnes à Liège et Bruxelles le week-end dernier. Rassemblées pour dénoncer le meurtre de George Floyd, citoyen américain Noir, mort le 25 mai 2020 à Minneapolis, plaqué contre le sol, étouffé sous la pression du genou d’un policier blanc sur son cou.

Liège. Bruxelles. Deux rassemblements en hommage à toutes les autres victimes de meurtres raciaux. Deux rassemblements contre les violences policières. Contre le racisme institutionalisé. Qui sévissent en Belgique aussi.

Le 22 septembre 1998, Semira Adamu, demandeuse d'asile nigériane meure étouffée, sous la pression d'un coussin maintenu sur sa bouche par deux policiers belges lors d'une tentative d'expulsion dans un avion.

Plus récemment, durant la nuit du 16 au 17 mai 2018, Mawda, une enfant migrante de deux ans d'origine kurde, perd la vie d'une balle tirée sciemment par un policier lors d'une intervention sur l'autoroute. Elle avait deux ans.

Le 10 avril dernier, un véhicule de police percute Adil, un jeune Anderlechtois de 19 ans, après l’avoir pris en chasse. Adil meurt sur le coup.

Et tous les autres.Tous ceux dont on entend plus les voix. Ceux dont les souffles s'éteignent dans les camions, en route pour l'Angleterre. Toutes les histoires qu'on entend pas, oubliées, banalisées, normalisées par l'État policier. Celles qui ne mènent pas à la mort mais qui laissent des traces indélébiles sur les corps et surtout, dans les esprits. Qui se nourrissent du même engrais nauséabond.

Ce racisme systémique qui n’a jamais véritablement quitté nos institutions depuis l’époque coloniale.

Celui qui alimente la construction de trois nouveaux centres fermés, l’enfermement d’enfants migrants, le durcissement des motifs de détention, les rafles au Parc Maximilien et dans les occupations, les visites domiciliaires, l’abandon des personnes exilées en plein crise sanitaire et sociale, le refus de leur reconnaître le droit à une vie juste et humaine chez nous.

Ce racisme institutionalisé qui rejette. Qui invisibilise. Qui abîme. Qui exploite. Qui éloigne. Qui fait disparaitre. Qui asssassine.

Aujourd’hui, suite à l’assassinat de George Floyd, les consciences s’agitent partout dans le monde. Aujourd'hui, les voix le disent. Que la gloire des uns est basée sur l'écrasement des autres. Les voix disent la souffrance, la misère et l'exploitation. Les voix disent les violences quotidiennes. Visibles, invisibles. Aujourd’hui les bras de toutes les couleurs se lèvent. Pour le respect et la dignité de chaque être humain. Pour la vie.

Nous, à Migrations Libres, nous nous positionnons aussi en faveur de la vie. Contre le racisme, sous toutes ses formes. Pour la solidarité avec les personnes exilé·e·s. Qui subissent la violence de manière exacerbée. Sans papiers, sans repères, sans droits.

Nous disons que la vie des Noir·e·s compte. Que la vie des migrant·e·s compte. Que sans justice, il n'y a pas de paix.

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